Dans cet article, nous explorons les bienfaits surprenants et insoupçonnés du rêve et de l'imagination chez les enfants…
Rêver la nuit
À quoi rêvent les enfants et les bébés ?
On pense que les bébés rêvent grâce à l’observation des mimiques du visage pendant le sommeil paradoxal. Bien entendu, tant qu’ils ne peuvent pas raconter leurs rêves, difficile d’en être sûrs. On considère que ces songes, s’ils existent, n’ont pas de portée symbolique et se confondent avec les phases d’éveil : l’alimentation, les câlins, les jeux.
À partir de 3 ou 4 ans, les enfants racontent des rêves simples : est-ce parce qu’ils manquent de vocabulaire ou que les songes eux-mêmes sont basiques ? Une fois encore, difficile d’en être sûrs… En tous les cas, à cet âge-là, les rêves semblent être encore des images statiques dont l’enfant est spectateur et qu’il raconte en peu de mots.
À partir de 5 ans, l’enfant devient acteur de ses rêves. Les images deviennent mobiles, les événements de la journée sont filtrés dans les rêves.
À mesure que l’enfant grandit, son implication émotionnelle dans le rêve augmente. Dès l’âge de 7 ans, les rêves des enfants ressemblent à ceux des adultes.
La vie onirique de l’enfant s’enrichit au fil de son développement.
Pourquoi est-ce important de rêver ?
“Le rêve est le gardien du sommeil” disait Sigmund Freud. Pour nous maintenir endormi, le rêve se sert des stimulis extérieurs que nous vivons. Ainsi, le rêve a une fonction réparatrice. D’abord parce qu’il nous permet de reposer notre organisme mais aussi car le rêve nous donne l’occasion d’assouvir nos désirs refoulés et de balayer nos mauvais sentiments de la journée. L’enfant peut être soumis à des sentiments ambivalents envers ses frères et sœurs ou ses parents. Une pulsion de colère subite lui fera ressentir un sentiment de haine envers ses proches et il est souvent difficile pour un enfant de comprendre cette ambivalence entre l’amour qu’il ressent et cette haine soudaine qui se révèle en lui. Rêver lui permet ainsi de défouler ce sentiment négatif qu’il a vécu sans s’en sentir coupable.
Le rêve serait aussi une façon de consolider notre mémoire en mettant en scène nos connaissances, nos souvenirs et en faisant le tri entre les informations utiles à conserver et les informations inutiles, à jeter.
Enfin, une récente étude neurologique a démontré que le rêve était une façon de s’entraîner à la réalité. Comme l’imagination, le rêve nous permet de tester des hypothèses, des choix de vie différents de ceux que nous avons fait. En simulant des réalités futures ou alternatives, le rêve nous aide à mieux vivre les événements que nous nous apprêtons à vivre. Et nous pouvons en dire autant des rêves éveillés…
Rêver le jour
L’imagination des enfants
Quand on parle d’imagination, on pense souvent aux idées farfelues qui traversent notre esprit et plus particulièrement celui des enfants. Notre imagination nous sert pourtant quotidiennement dans nos prises de décisions : choisir un métier, une destination, un lieu de vie… L’imagination nous permet de nous projeter vers l’avenir proche ou lointain. Cette faculté spécifique à l’être humain a sûrement joué un rôle majeur dans la survie humaine car elle a permis d’ anticiper et de s’adapter rapidement à de nouvelles situations.
L’imagination des enfants n’est donc pas à sous-estimer, elle est un facteur important de leur bon développement. Manquant d’expériences, l’enfant a d’autant plus besoin de son imagination pour se projeter et s’adapter au monde qui l’entoure.
Prenons l’exemple de l’ami imaginaire, qui concerne la majorité des enfants puisque 2 enfants sur 3 en possède un entre l’âge de 3 et 5 ans. Pour le parent, l’apparition d’un ami imaginaire peut être troublant voire inquiétant. Mais en réalité, cet ami imaginaire est une excellente manière pour l’enfant de tester ses limites, d’exprimer ses sentiments et de former sa personnalité. Par le biais d’une projection, l’enfant expérimente et s’autorise des comportements, des pensées qui vont l’aider dans sa construction.
De l’imagination à la rêverie
Chloé, 9 ans, rêve de s’évader dans les nuages au dos de son éléphant ailé. Elle pourrait ainsi accéder au doux pays des rêves…
L’imagination nous fait accéder à cet état de rêverie où l’esprit vagabonde dans des pays imaginaires et fantasmagoriques. L’être humain aurait-il besoin de ces rêves éveillés ? Ce qui est sûr c’est que, petits ou grands, nous rêvons tous et que rêver nous fait du bien. Nous nous libérons ainsi de nos contraintes pour accéder à un monde meilleur, à un soi idéal.
Mais n’est-ce pas dangereux pour un enfant d’être déconnecté de la réalité ? Ne risque-t-il pas de croire que tout est possible ? Il est vrai que pour un parent, un enseignant ou une enseignante, avoir un enfant dans la lune peut être difficile à gérer. Sans cesse, il faut le ramener sur terre, le rappeler à l’ordre et solliciter pour la énième fois sa concentration. La petite Chloé sait qu’elle ne pourra pas se rendre au-delà des nuages à dos d’éléphant, et pourtant vous devriez voir ses yeux qui s’illuminent quand elle nous en parle. C’est que Chloé voyage dans sa tête, elle se crée un univers magique où seule elle peut se rendre. C’est aussi ça la magie du rêve, ils nous permettent de cultiver notre jardin secret, un espace où nous pouvons être celui qu’on veut, sans craindre le jugement des copains, de la maîtresse ou des parents.
L’essentiel pour le parent d’un doux rêveur ou d’une douce rêveuse, c’est de poser des limites à son enfant pour qu’il sache quand il doit se concentrer et quand il a le droit de s’échapper dans son monde imaginaire. Mais avant tout, il est important de retenir que laisser son enfant vaguer à ses rêveries, c’est lui offrir la possibilité de se réaliser, de développer sa créativité et de penser le monde. Alors pour une fois, faisons une ode aux enfants rêveurs, qui rêvassent, qui voyagent dans leur tête et au-delà…Car grâce à leurs rêves, leur être grandit et un nouveau monde voit le jour…
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